Après avoir visité l’exposition sur les kimonos au Musée du Quai Branly, nous avons traversé la Seine pour voir celle sur Hiroshige et l’éventail.
Les estampes présentées dans l’exposition ont été réalisées entre les années 1830 et 1850. Elles révèlent l’inventivité graphique et la diversité du travail d’Hiroshige. Les éventails sont ornés de différents thèmes : sites célèbres de la ville d’Edo, paysages de provinces japonaises, compositions de fleurs et d’oiseaux, portraits féminins, scènes historiques, littéraires ou images parodiques.
Hiroshige réalisa plus de six cent cinquante estampes destinées à orner cet accessoire saisonnier et éphémère. L’éventail plat en bambou (uchiwa) se popularisa au Japon à l’époque d’Edo (1603-1868) et devint l’un des supports d’expression de la créativité des maîtres de l’école picturale japonaise ukiyo-e. D’abord vendus pendant l’été par des colporteurs ou à l’occasion de fêtes ils devinrent prisés par les marchands d’estampes et de livres illustrés lorsqu’ils commencèrent à être signés par des artistes célèbres. Ces éventails ont pour la plupart disparu car il s’agissait d’objets éphémères. Nous connaissons leurs illustrations grâce aux estampes non découpées qui ne furent jamais montées sur leur armature. Elles ont été préservées par les éditeurs d’estampes ou les collectionneurs.
L’exposition du musée Guimet présente une sélection parmi les plus belles de la Collection Georges Leskowicz, la plus importante collection privée de feuilles d’éventails de Hiroshige.
Si vous n’avez pas pu voir l’exposition, je vous recommande le tout petit catalogue paru à cette occasion. On y retrouve de très belles reproductions des éventails présentés.
Je vous laisse avec des photos des éventails que j’ai préférés. Bonne visite!













