Exposition Frida Kahlo – Musée de la mode à Paris

Il y a quelques semaines, je suis allée voir l’exposition Frida Kahlo au Musée de la Mode.

Je vais mettre pas mal de photos dans ce post donc si vous voulez aller la voir, ne lisez pas l’article pour garder la surprise.

Muséographie et première partie de l’exposition Frida Kahlo

J’ai un sentiment très mitigé sur cette exposition, surtout à cause du choix de muséographie. Elle commence par un très très long couloir (dont l’architecture est magnifique) où sont exposés énormément de documents personnels et de photos. Des petites vidéos sont aussi diffusées. Comme vous pouvez le voir sur la photo (je l’ai prise à la fin du couloir) l’espace n’était vraiment pas large ce qui rendait assez difficile la visite, d’autant plus qu’il y avait des objets exposés des deux côtés.

N’oubliez pas votre masque FFP2 surtout si vous êtes personne à risque.

Cette partie parle surtout de la vie de Frida Kahlo, de sa famille, de son terrible accident, de ses rencontres avec d’autres artistes et avec Diego Rivera etc. Y sont présentés des lettres, des photographies, de petits ex-voto. Il faut savoir qu’il y a beaucoup de fac-similé. Bref, si la vie de Frida Kahlo n’a aucun secret pour vous et que votre but est de voir les objets qui ont été retrouvés en 2004, vous pouvez passer assez vite cette première partie. Si en revanche vous ne connaissez pas bien sa vie, vous pouvez vous y attarder. Pour ma part j’y ai appris beaucoup de choses intéressantes.

A la fin du couloir, on arrive tout à coup dans une grande salle qui permet de mieux respirer. C’est la partie de l’exposition que j’ai préférée.

Les effets personnels et les robes de Frida Kahlo

Je dois bien avouer que c’était surtout pour cette partie que je suis allée voir l’exposition.

Lors du décès de Frida Kahlo, son mari, Diego Rivera, a fait mettre sous scellés ses effets personnels dans la Casa Azul.
Ils ont été redécouverts cinquante ans plus tard, en 2004 ce qui explique leur état de conservation exceptionnel.

Frida Kahlo a décoré ses corsets en plâtre. Ils étaient moulés directement sur son corps et elle devait les garder pendant de longues périodes. C’était un moyen de conserver le contrôle de son image et de ne pas subir son handicap.

Sont également exposés des objets du quotidien (cosmétiques, médicaments etc.) ainsi que des bijoux. J’ai eu un gros coup de coeur pour cette petite poupée. Frida Kahlo aimait coudre : elle fabriquait de petites poupées, brodait le linge de maison, raccommodait ses vêtements.

Dans la galerie sud est exposé le clou de l’exposition : les robes et photographies (portraits ou autoportraits).

Frida Kahlo s’habillait déjà de façon non-conventionnelle lorsqu’elle était adolescente, pour exprimer sa personnalité et cacher sa jambe abîmée par la poliomyélite.

Vers 20 ans, elle adopte les tenues traditionnelles mexicaines qu’elle portera toute sa vie. Elle s’inspire d’éléments de régions et d’époques diverses, mais surtout de la culture matriarcale de Tehuantepec : blouses brodées, jupes longues, coiffures élaborées et châles tissés. Ses vêtements lui servent à cacher son corps meurtri et s’adaptent à ses besoins médicaux. Les taches de peinture et autres marques sont le signe qu’elle portaient ces vêtements dans sa vie quotidienne et qu’ils faisaient partie de son art et de son identité.

Les robes sont magnifiquement exposées. Sur les murs se trouvent des photos de Frida Kahlo portant certaines de ces robes.

Je termine avec des photos d’une coiffe qui m’a marquée : le resplandor. C’est une coiffe en dentelle portée lors de cérémonies particulières comme les mariages ou les baptêmes.